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L’organisme de sondage anglais « Savanta ComRes » a interrogé – pour le compte de l’association « Cruelty free Europe » – 5653 personnes de 18 ans et plus, via un questionnaire en ligne, entre le 9 et le 19 juin 2020, dans 12 pays (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pologne, Roumanie, Pays-Bas, Belgique, République tchèque, Portugal, Danemark, Croatie).

Au niveau de chaque pays, les données ont été pondérées pour être représentatives sur les critères démographiques : âge, sexe, région. Au niveau européen, les données ont été pondérées pour être représentatives des caractéristiques de la population des 12 pays.

Résultats

Pour l’ensemble des pays :

  • 76% des personnes interrogées sont d’accord avec l’idée que l’expérimentation animale pour les produits de nettoyage ménagers devrait être interdite dans l’UE.
  • 75% pensent que l’UE devrait investir davantage dans le développement de méthodes alternatives à l’expérimentation animale.
  • 74% conviennent que l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques et leurs ingrédients est inacceptable en toutes circonstances.
  • 72% pensent que l’UE devrait fixer des objectifs et des délais contraignants pour éliminer progressivement les tests sur les animaux.
  • 71% admettent que les tests sur animaux non requis par la loi (par exemple les expérimentations de recherche fondamentale) ne devraient pas être permis.
  • 70% conviennent que permettre le remplacement complet de toutes les formes d’expérimentation animale par des méthodes d’expérimentation non animale devrait être une priorité pour l’UE.
  • 66% sont d’accord avec l’idée que l’UE devrait immédiatement mettre fin à toute expérimentation animale.

Ces taux sont variables selon les pays. La France se situe dans la moyenne européenne pour chacune des questions. Les taux les plus élevés sont observés au Portugal et en Croatie, tandis qu’en Belgique, au Danemark et en Espagne, ils sont inférieurs à la moyenne européenne pour toutes les questions.

Les femmes présentent pour toutes les questions des taux supérieurs à ceux des hommes pour l’ensemble de l’échantillon. L’écart est de l’ordre de 10 points. Par exemple, lorsqu’il s’agit de savoir s’il faut « immédiatement mettre fin à toute expérimentation animale » (dernière question) : 71% des femmes sont d’accord pour seulement 61% des hommes interrogés.

On observe aussi un gradient selon l’âge, les personnes les plus âgées ayant des taux supérieurs à ceux des plus jeunes, pour toutes les questions et pour l’ensemble de l’échantillon. L’écart est le plus marqué pour la question portant sur le développement des méthodes alternatives : 81% des personnes de plus de 55 ans interrogées pensent que l’UE devrait investir davantage dans ce domaine tandis qu’elles ne sont que 66% chez les 18-34 ans.

Notons enfin que les personnes interrogées admettent majoritairement ne pas bien connaître la réglementation sur l’expérimentation animale au sein de l’UE : 28% indiquent la connaître très bien ou suffisamment bien, 46% disent la connaître un peu, 22% disent ne rien y connaître du tout, 4% ne répondent pas. Ces données varient entre pays : ainsi, le taux de personnes indiquant connaître la réglementation très bien ou suffisamment bien se situe entre 20% (Allemagne, Espagne) et 35% (Italie), la France étant à 31%.