Le 2 juillet 2025, la Commission européenne a publié sa stratégie pour les sciences du vivant : la Commission lance une nouvelle stratégie pour faire de l’Europe un acteur mondial de premier plan dans le domaine des sciences de la vie d’ici à 2030
L’objectif est de fournir un cadre aux futures initiatives portant sur la recherche et le renforcement de la compétitivité, afin de positionner l’UE comme le pôle mondial le plus attractif pour les sciences du vivant d’ici 2030.
Parmi les multiples axes d’innovation, cette stratégie inclut les nouvelles approches méthodologiques (NAMs) – méthodes expérimentales ne recourant pas à l’utilisation d’animaux vivants. Afin de soutenir leur développement, leur validation et leur adoption, et de réduire les risques liés au développement de nouveaux médicaments et dispositifs médicaux, la Commission européenne collaborera avec les États membres, l’industrie, le monde universitaire et les autorités de réglementation.
Elle est en cohérence avec le deuxième programme d’action (2025-2027) de l’European Research Area (ERA) qui a permis l’élaboration d’une feuille de route destinée aux Etats Membres, comprenant onze politiques structurelles et huit actions. La feuille de route est détaillée ici (voir notamment pp. 42-43 le point 17 relatif à l’accélération des nouvelles approches méthodologiques). Bien qu’elle n’ait pas de caractère contraignant, elle devrait cependant créer l’adhésion puisque son objectif est de permettre la coordination des efforts pour accélérer les progrès en matière de recherche et d’innovation dans l’UE.
Les avantages attendus sont les suivants : réduction des coûts, amélioration de l’efficience de la recherche industrielle, accélération du développement de médicaments sûrs et efficaces, amélioration des évaluations de sécurité des produits chimiques.
Parmi les engagements financiers pris par la Commission européenne dans le cadre de la stratégie pour les sciences du vivant qu’elle vient d’adopter, 50 millions d’euros seront alloués spécifiquement entre 2026 et 2027 au développement des méthodes n’utilisant pas d’animaux au titre d’Horizon Europe.
Par ailleurs, un investissement de 8 millions d’euros est prévu pour la mise au point d’un incubateur de jumeaux humains virtuels. Il s’agit d’un projet de recherche clinique dans le cadre du programme de travail pour une Europe numérique 2025-2027.
Ainsi dans sa stratégie pour les sciences du vivant, la Commission européenne fait clairement le pari des approches non-animales pour la recherche biomédicale de demain.
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