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La Loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur a été adoptée le 24 décembre 2020.

Cette Loi, parmi de nombreux autres sujets, évoque les perspectives en matière de recherche non animale.

Dans le rapport annexé, parmi les grandes questions ouvertes de la science, figure le thème : « soutenir le développement et renforcer la visibilité en France des alternatives à l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques et éducatives ».

Dans cet objectif, il a été décidé « la création d’un centre national dédié au principe des « trois R », adossé à la recherche publique et notamment à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, au Centre national de la recherche scientifique et à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, doté de moyens adaptés, permettra de développer l’offre de formation sur ce thème, de favoriser l’ingénierie de projet conforme à ce principe, d’inciter à l’échange de lignées d’animaux et des résultats négatifs de la recherche pour éviter toute répétition inutile de projets, de favoriser le financement de recherches sur le développement des méthodes alternatives et d’assurer une communication transparente sur l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques. Le centre contribuera, en coordination étroite avec la Commission nationale pour la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, à la consolidation d’un dialogue national constructif autour de cette préoccupation sociétale de plus en plus forte ».

Un centre a effectivement été créé en 2021 sous  forme de GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique), nommé FC3R. Celui-ci s’acquitte au mieux des différentes missions qui lui ont été dévolues, dans la limite des moyens qui lui sont alloués par les pouvoirs publics et les institutions de recherche membres du GIS. Ces moyens sont cependant très insuffisants  pour lui permettre de mener à bien toutes les actions qui seraient nécessaires pour avancer sur la voie de la transition.

Une autre orientation importante porte sur le développement des technologies numériques et la possibilité de construire des « jumeaux numériques » d’être vivants :

« En combinant intelligence artificielle, modélisation et assimilation de données (cliniques, biologiques, génomiques, imagerie, etc.), nous sommes à l’aube de pouvoir construire des jumeaux numériques d’êtres vivants. Ceux-ci permettront par exemple de personnaliser un traitement contre le cancer ou de tester divers scénarios chirurgicaux. Le jumeau numérique d’un animal de laboratoire permettra aussi de réaliser certains essais par simulation numérique, limitant ainsi le recours à l’expérimentation animale ».

Le FC3R a organisé le 6 février 2025 un webinaire sur les jumeaux numériques immunitaires. La vidéo de ce webinaire est disponible ici.