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Cet acronyme reprend les initiales d’une expression anglo-saxonne, les « New Approach Methodologies », soit les « Nouvelles Approches Méthodologiques » en français. 

Il s’agit d’un concept qui rassemble les technologies visant une amélioration de l’efficacité et de la qualité des tests de nouveaux produits dans les démarches réglementaires, en particulier en toxicologie, sans utiliser d’animaux.

D’où vient  ce concept ?

Deux rapports du National Research Council (NRC) des Académies des Sciences des États-Unis, en 2007 et 2009 – qui ont tous deux plaidé pour une « prise de décision fondée sur la science » dans le domaine de l’évaluation des risques pour la santé humaine – sont à l’origine de ces développements.

En Europe, la procédure REACH  appelait aux mêmes évolutions pour évaluer la toxicité des produits chimiques. 

Quels avantages par rapport aux méthodes « sur animaux » ?

Le développement de NAMs efficaces et fiables pour évaluer la sécurité des produits est non seulement important pour réduire l’utilisation des animaux vertébrés mais constitue aussi sur le plan scientifique une amélioration pour la santé humaine et l’environnement.

En 2000, un rapport a évalué le pouvoir prédictif des études animales par rapport aux toxicités humaines observées dans les essais cliniques, concluant que les non-rongeurs étaient prédictifs de seulement 63% des toxicités observées chez l’homme et les rongeurs de 43% (Olson et al., Regul. Toxicol. Pharmacol. 2000), laissant ainsi une nette marge d’amélioration. 

Quelles évolutions ?

La réponse à ces défis pour un changement de paradigme en faveur de l’utilisation de NAMs pour l’évaluation de la sécurité des produits a entraîné une explosion des initiatives de nombreuses organisations, publiques et privées. Les NAMs doivent faciliter le remplacement de l’expérimentation animale par des combinaisons de modèles prédictifs in silico, des essais in vitro ou in chemico et des modèles informatiques d’exposition externe et interne. Ces méthodes sont prometteuses pour accélérer les procédures de tests et en améliorer la précision. 

Quels freins ?

Comme pour toutes méthodes, il est nécessaire de déterminer leur adéquation à l’évaluation des risques sur la base de critères précis. Or, le rythme de développement de ces nouvelles méthodes s’est accru ces dernières années, mais la procédure de validation n’arrive pas à suivre.

FRANCOPA observe que « la lourdeur des démarches de validation reste peu compatible avec la rapidité de l’évolution des connaissances ce qui explique le peu de succès que rencontrent certaines de ces méthodes qui sont déjà obsolètes au moment où elles sont validées ».

Des perspectives ?

A ce jour, les principaux NAMs utilisés dans les tests réglementaires le sont pour les utilisations suivantes : irritation ou corrosion cutanée, sensibilisation cutanée, absorption cutanée, irritation ou corrosion oculaire, inhalation, perturbation endocrinienne, génotoxicité.

Pour accélérer l’acceptation des NAMs dans la pratique, il est nécessaire de coordonner les multiples initiatives.

Ce besoin de standardisation a conduit un groupement multi-acteurs à la proposition d’un cadre commun de définition et de méthodes de développement.